LE CNRS de Montpellier nous a missionné dans le courant de l’Automne 2008 pour réaliser des pêches sur le ruisseau de Bessay (Matour) et sur la Mouge en amont d’Azé. L’objectif était de capturer des truites et de leur prélever un bout de nageoire adipeuse afin de faire des analyses génétiques.
Nous rappelons qu’il existe plusieurs souches de truite fario dont la souche atlantique que nous retrouvons en Saône-et-Loire sur le bassin de la Loire et la souche méditerranéenne censée être retrouvée sur le bassin de la Saône. Avec la pratique des alevinages, ce sont des centaines de milliers de truite de souche atlantique qui ont été déversées dans nos cours d’eau y compris sur le bassin de la Saône. Aujourd’hui dans les pratiques de repeuplement il est conseillé de pratiquer des alevinages en respectant la souche locale ; ceci semble un gage pour garantir une meilleure survie et implantation de l’espèce ; de plus cette pratique vise à préserver la biodiversité des espèces.
Le CNRS a publié les premiers résultats. Ils sont plutôt surprenants et pourront faire l’objet de présentations si certaines AAPPMA en font le souhait. Sur le ruisseau de Bessay (commune de Matour) et sur la Mouge entre Azé et Donzy alors qu’on s’attendait à trouver des souches de pisciculture de type atlantique ou des souches sauvages de types méditerranéenne, ce sont des souches de type Garonne qui ont pu être identifiées.
Trouver des souches d’un bassin aussi éloigné est très curieux. De plus, ces observations sont à l’heure actuelle unique en France. L’explication d’un tel phénomène peut-être étroitement lié à la pratique ancienne des ruisseaux pépinières.