Chaque printemps, de nombreux pêcheurs nous font part de mortalités de carpes dans les étangs et cours d’eau de Saône-et-Loire. Il s’agit le plus souvent, non pas de pollutions, mais de la Virémie Printanière de la Carpe. Selon les années, les mortalités sont plus ou moins importantes et frappent en général un peu plus les carpeaux que les individus adultes. La virémie printanière est une maladie infectieuse, contagieuse et inoculable de la Carpe. Elle est due à la multiplication d’un virus spécifique du groupe des « rhabdovirus ».
Les contaminations sont favorisées par les alevinages qui facilitent la dispersion du virus. De même, le stress imposé par les manipulations ou les transports suivis de déversements expéditifs, facilite l’apparition de la maladie. Enfin, le surpeuplement de certains plans d’eau augmente aussi le risque d’apparition de la maladie.
Les symptômes visibles sont des lésions externes : mélanose généralisée (apparition de pigments noirs dans la peau), exophtalmie (saillie anormale du globe oculaire hors de l’orbite) et hémorragies visibles sur la peau, dans les nageoires, dans les yeux et sur les branchies. Les lésions internes sont des hémorragies sur tous les organes (muscles, tube digestif, rate, rein, foie, graisse viscérale, gonades).
Il n’existe aucun traitement ou vaccin contre cette maladie.
La maladie se déclare au printemps, quand la température de l’eau est comprise entre 11°C et 17°C. Au dessus de cette dernière, le virus est moins virulent et n’est plus actif à partir de 22°C.