Saône

Caractéristiques générales

La Saône à Saint-Jean-le-Priche

La Saône, qui traverse les villes de Mâcon et de Chalon-sur-Saône, est « LA » rivière du département. Autant incontournable par sa taille que par la diversité de son peuplement piscicole, elle contentera tous les types de pêcheurs.

Son gabarit important (entre 100 et 200 mètres de large et jusqu’à 8 mètres de profondeur dans le chenal principal !) peut parfois suspendre et laisser perplexe le pêcheur. Si vous pêchez du bord, cherchez en été les zones où la végétation aquatique est importante.

Pour la pêche du carnassier, recherchez la zone de cassure (démarcation entre  la zone plate et le chenal de navigation). Attention la zone de cassure peut-être à une vingtaine de mètres du bords.

De plus il n’est pas rare que la zone plate soit assez profonde (2 mètres). Du bord n’hésitez pas non plus à pêcher les secteurs urbains (Mâcon, Chalon-sur-Saône, Tournus).

Les darses, les ports de plaisance, les pieds de perré, les piles de ponts sont autant de lieu et d’obstacles qui attirent la faune piscicole et principalement les carnassiers (perche et sandre).

Plus en campagne vous pouvez pêcher simplement aux vers posés les confluences de biefs et de ruisseaux qui crachent leurs eaux boueuses après les pluies printanière. Attention aux silures, n’hésitez pas à monter gros!

Pour mettre une barque de pêche à l’eau, rien de plus facile sur cette rivière ! Des mises à l’eau existent sur tout son linéaire.

Barques à Saint-Laurent-sur-Saône

Situation géographique

-CHARNAY-LES-CHALONS

-CHALON-SUR-SAONE

-SAINT-AMBREUIL-

-SAINT-GERMAIN-DU-PLAIN

-SAINT-MAURICE-DE-SATONNAY

CRECHES-SUR-SAONE

-LA CHAPELLE-DE-GUINCHAY-

-VERDUN-SUR-LE-DOUBS

Pêche des carnassiers

Silure (source FNPF)

Silure Réputée nationalement pour sa population importante de silures, la Saône présente toutes les caractéristiques pour les abriter : fosses profondes au milieu du chenal, hauts fonds près du bord et grande quantité de poissons blancs (gardons, brèmes, carpeaux ) qui représentent des proies faciles. N’hésitez pas à pêcher ce « gros moustachu » dès les premières belles journées du mois d’avril. L’eau commence à se réchauffer et les silures se remettent en activité après la période léthargique d’hiver. Par contre, seule la pêche au ver est autorisée avant l’ouverture du brochet et du sandre au mois de mai. Après cela, les gros vifs permettent de sélectionner les poissons plus gros. Des spécimens de 2 m sont capturés chaque année !!!

Sandre, perche : Bien présents sur tout le parcours, les sandres peuvent facilement se pêcher depuis les quais et les ports à proximité des zones urbaines. Ils apprécient particulièrement les zones de ruptures de pente et les reculées. Pensez à animer plus lentement vos leurres ou votre poisson mort en hiver, car en cette période, ils se déplacent moins facilement. La Saône abrite également de belles perches. Pêchez les suivant la saison à la cuiller (n° 0 ou 1), au poisson nageur, au ver ou au petit vif (tirette ou bouchon).

Le Brochet demeure assez rare sur la Saône. D’importants efforts sont pour autant entrepris pour restaurer les lieux de reproduction de l’espèce. Des frayères et de bras morts ont pu être aménagés par endroit. La Fédération de Pêche de Saône-et-Loire essaie de participer au maximum à cet effort en constituant des dossiers pour réhabiliter les frayères et en réalisant des travaux. Mais cela reste un travail de longue haleine……

Zone humide de la Corne de Vachon à la confluence entre la Seille et la Saône

Pêche de la carpe

La Saône renferme d’énormes quantités de carpes, communes pour la plupart, dont beaucoup atteignent des tailles records. Outre les poissons de 5 à 10 kg, courants des spécimens de 40 à 50 livres sont régulièrement capturés.

Pollution au PCB

Des récentes analyses de poissons dans la Saône ont malheureusement témoignées d’une pollution aux PCB (polychlorobiphényles). La pêche aux lignes est autorisée mais cependant la consommation du poisson est restreinte (voir arrêté PCB dans le Kiosque du site).

En effet, sachez que les recommandations de consommation édictées par l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES dans son avis du 3 juin 2013 (saisine n°2012-SA-0202) s’appliquent sur la rivière Saône de la confluence entre le Doubs et la Saône jusqu’au barrage écluse de Dracé.

Les recommandations sont les suivantes :

  • 2 portions de poissons par semaine dont une à forte teneur en oméga 3 en variant les espèces (eau de mer et eau douce).
  • Pour les poissons d’eau douce fortement bio-accumulateurs (silure, carpe, barbeau, brème, poisson chat, …), 1 fois tous les 2 mois pour les personnes sensibles et 2 fois par mois pour le reste de la population
  • Les anguilles sont à consommer de façon exceptionnelle.

Ces recommandations émanent de l’arrêté interpréfectoral n°71-2020-12-10-060.

Nous regrettons que de telles pollutions puissent venir affecter le milieu aquatique de la Saône. Les rivières sont trop souvent le réceptacle de tous nos déchets et ceci n’est plus acceptable aujourd’hui.

Mais sachez cependant que la pêche aux lignes reste ouverte. Nous savons qu’il peut-être très agréable de déguster un poisson que l’on a capturé, mais nous savons aussi que pour beaucoup la pêche ne se résume pas à la consommation. Ainsi nous vous encourageons à venir pêcher sur la Saône qui reste une rivière remarquable quant aux quantité de carpes, sandres et silures qu’elle abrite.

Autres pollutions : Site industriel de Tavaux (Côté-d’Or)

Les résultats d’une étude de l’impact des rejets en Saône du site industriel de Tavaux en Côte d’Or ont mis en évidence une contamination de certains poissons à l’aval des rejets situés sur la commune de Saint-Symphorien-sur-Saône (21).

Pour la Saône-et-Loire, le secteur concerné s’étend jusqu’à la confluence avec le Doubs (PK 167,500).

L’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a été saisie conjointement par l’Agence régionale de santé (ARS) et par la Direction départementale pour la protection de la population (DDPP).

Au regard des avis rendus et des conclusions de la réunion de concertation tenue en préfecture de Côté-d’Or le 17 octobre 2017, l’ARS et la DDPP ont produit des recommandations de consommation des produits de la pêche à l’aval des rejets du site industriel.

Concernant les poissons d’eau douce fortement bio-accumulateurs (barbeau, brème, carpe, silure), il est recommandé de limiter la consommation à :
- une fois tous les deux mois pour les personnes sensibles (femmes en âge de procréer, enceintes ou allaitantes, enfants de moins de 3 ans, fillettes et adolescentes
- deux fois par mois pour le reste de la population ;

En outre, conformément aux avis de l’ANSES du 3 juin 2013 et du 28 juin 2017, il est préconisé de varier les espèces et les lieux d’approvisionnement, donc de pêche. Les risques inhérents aux rejets de composés chlorés par le site industriel de Tavaux, en aval de Saint-Symphorien-sur-Saône conduisent à privilégier la consommation de poissons issus d’autres lieux de pêche.

Petits Affluents de Saône

La Saône, dans le département, compte de nombreux affluents. Parmi les plus importants, il faut signaler le Doubs, la Seille, la Grosne et la Dheune. L’ensemble de ces rivières et leurs bassins associés sont présentés sur des pages spécifiques du site.

Il existe aussi un ensemble de petits affluents depuis les petits cours d’eau du Beaujolais (Mauvaise et Arlois), du Mâconnais (Mouge et son bassin), du Chalonnais (Corne, Thalie) et de la Bresse (Tenarre et Noue).

Les rivières du Beaujolais, du Mâconnais et du Chalonnais sont des milieux à vocation salmonicole. Cependant ces rivières ont subi de multiples perturbations. Les peuplements salmonicoles sont altérés mais ces rivières présentent encore de l’intérêt pour les pêche de petits cyprinidés (vairion, goujon, chevesne, vandoise, blageon).

Sur la Tenarre et la Noue, rivière plus lente, il subsiste de beaux peuplements de cyprinidé d’eau calme (gardon, rotengle, breme, carpe…). Parmi les carnassiers, il faut aussi compter sur la présence du brochet (surtout sur les portions aval, non loin de la zone de confluence avec la Saône).