Comme chaque année, la Fédération a réalisé un suivi de certaines frayères à brochet par pêche électrique entre le 9 et le 12 mai 2017. Ces pêches électriques ont pour objectif de capturer des juvéniles de brochets pour vérifier si la reproduction de cette espèce s’est bien déroulée.
12 sites ont été suivis cette année, tous situés dans le bassin de la Saône :
- rivière Brenne : bras mort de la Prairie des Oies à Mouthier-en-Bresse,
- rivière Seille : bief du moulin de Romain à Saint-Usuge, bras mort du Pont Rouge à La Genête et Brienne, zone humide du Pré des Saules à Cuisery,
- rivière Vallière : baisse du Pont de la Barque à Louhans,
- rivière Solnan : frayère de la Culée à Sainte-Croix,
- rivière Saône : frayère du Port d’Ormes, frayère du Paquier de Gigny-sur-Saône
- rivière Grosne : bras mort du Grand Recard à Marnay, bras mort de la Petite Vèvre à Saint-Cyr , baisse de la Grande Vêvre à Beaumont-sur-Grosne, bras mort des Petits Près à Saint-Ambreuil.
Il s’agit le plus souvent de frayères déjà aménagées ou de frayères sur lesquelles des travaux de restauration sont envisagés.
Les résultats du suivi 2017 ne sont pas bons. En effet, sur les 12 sites, 4 se sont asséchés totalement avant l’inventaire. Sur ces sites, même si les brochets se sont reproduits, les juvéniles ont péris avant de pouvoir rejoindre le cours d’eau.
Sur les autres sites, des juvéniles de brochets n’ont observés que sur deux zones humides :
- la zone humide du pré des Saules le long de la Seille à Cuisery,
- la zone humide du Port d’Ormes située le long de la Saône à Ormes.
Ces résultats médiocres sont clairement dus à des conditions hydrologiques défavorables au brochet. Les niveaux d’eau de ce début d’année ont en effet été très bas, les plus bas depuis plus de 5 ans. Les crues ont été moins nombreuses que d’habitude et leurs amplitudes ont été plus faibles.
Ces faibles débits ont pu, dans certains cas, empêcher les géniteurs d’accéder à leur zone de frayère au bon moment. Mais ces faibles débits ont aussi pu engendrer un assèchement précoce des zones de ponte voire de la zone humide dans son ensemble, entraînant l’assèchement des œufs avant éclosion ou la mortalité des juvéniles.
Les bons résultats obtenus à Cuisery et Ormes sont dus au fait que ces deux zones humides ont été aménagées à l’aide d’un système de vannage géré par les AAPPMA qui permet de maintenir un niveau d’eau constant au bon moment dans la zone de frayère, contrairement aux autres zones humides inventoriées où les fluctuations d’eau sont naturelles.
A noter cette année la présence deux classes différentes venues observer découvrir les frayères à brochet et la technique d’inventaire piscicole par pêche électrique.